Comité de Soutien à la Révolution en Inde


Communiqué du Parti Communiste d’Inde (maoïste) sur le face-à-face de Malkangiri by CSR Inde

102_0019

Nous publions ici la traduction du communiqué du Parti Communiste d’Inde (maoïste) sur le massacre de Malkangiri (voir notre communiqué Solidarité avec la Guerre Populaire en Inde ! )

PC maoïste


Communiqué par Jagabandhu, porte-parole du PCI(m), comité zonal spécial de la frontière Andhra-Odisha

Les communiqués de la police sur l’attaque commune des polices d’Andhra et d’Odisha contre notre camp près du village de Ramaguda dans le district de Malkangiri en Odisha le 24 octobre et le massacre de 31 de nos camarades, trompent le peuple car ils ne disent pas la vérité sur ce qu’il s’est vraiment passé. Nous avons tardé à partager les faits car nous sommes complètement encerclés par la police.

Ce qu’il s’est passé est que notre patrouille a atteint le village de Ramagua le 23 octobre au matin et a monté son camp. Nous avons également passé la nuit près du village. Au matin du jour suivant, des villageois ont vu la police se diriger vers notre camp et ont essayé de nous prévenir mais la police les a arrêtés pour les empêcher de le faire. Alors que nous faisions l’appel à 6 heures du matin, la police s’approcha de notre camp par deux côtés. Notre armée de guérilla populaire de libération se mit en position et commença à faire feu. De jeunes Adivasis non-armés, hommes et femmes du village voisin qui étaient avec nous à ce moment là, ont commencé à courrir en direction du village. La police a tiré aveuglément sur ceux qui courraient et aussi sur des Adivasis qui pêchaient dans la rivière prsè du camp, et en a tué certains. De nombreux Adivasis furent blessés par les échanges de tirs et certains furent arrêtés vivants. Notre patrouille pu se retirer du camp et nous n’avons pas subi de pertes à ce moment là. (suite)



Qui est Ajith? by CSR Inde

Liberté pour Ajith – la déclaration de PCI (maoïste)
————————————————– ——————————————-

PARTI COMMUNISTE DE L’INDE (Maoïste)
COMITÉ CENTRAL
16-05-2015
Condamnons énergiquement l’arrestation de camarades Murali et Ismail!
Luttons pour la libération de tous les prisonniers politiques maoïstes malades et âgés!

liberté pour Ajith!
le 8 mai 2015, l’Anti-terrorisme Squad (ATS), la fameuse et branche spéciale de la police Maharashtra, qui ne respecte aucune loi, a arrêté le camarade Murali Kannamballi (Ajith), membre du Comité central de notre Parti dans un hôpital de Talegaon Dabhade près de Pune. Le camarade Ismail Hamza Chiragpalli, qui l’assistait à l’hôpital, a également été arrêté. Ils ont été interrogés pendant plusieurs heures et le lendemain produit devant la cour avec une cagoule sur la tête et les menottes aux mains. Lors de sa présentation devant la cour, le camarade Murali, qui n’a jamais nié être un membre du PCI (maoïste), a protesté auprès des médias contre la manière manifestement illégale et inhumaine avec laquelle il a été arrêté à l’hôpital alors qu’il suivait un traitement.
On les a aussi privés du droit à un avocat au moment de l’arrestation. Prenant pour argent comptant les allégations faites par l’ATS, le juge d’une manière préjudice a conclu préjudicialement que les accusés étaient «prima facie (à première vue NDT) impliqués dans des activités anti-nationales» et les a renvoyés au commissariat de l’ATS. Par la suite, leur garde à vue a été prolongée à plusieurs reprises. Garde à vue au cours de laquelle les divers organismes spéciaux de renseignement centraux (comprendre de l’Etat central indien NDT) et de l’Etat, y compris ceux de Delhi, du Maharashtra, d’Andhra Pradesh et du Chhattisgarh ont soumis les camarades Murali et Ismail à un interrogatoire intense. Diverses sections du Code pénal indien (CPI) et la draconienne Loi relative à la prévention des activités illégales (UAPA) ont été invoquées contre eux afin de les impliquer dans un certain nombre d’affaires fabriquées. Le Comité central du PCI (maoïste) condamne fermement le gouvernement indien pour arrestations illégales des camarades Murali et Ismail et exige que Murali bénéficie de toutes les installations médicales nécessaires, que toutes les charges retenues contre eux soient retirées et qu’ils soient libérés sans condition.
Le camarade Murali avait rejoint le mouvement révolutionnaire au milieu des années 1970 alors qu’il était étudiant à l’Ecole Régionale d’Ingénieurs à Kozhikode. En février 1976 des révolutionnaires armés seulement avec des barres, des bâtons en bois et des armes de cuisine ont attaqué la station de police de Kayanna près de Perambra Kozhikode et ont saisi des armes. Murali et 18 autres ont été accusés par la police d’être impliqués dans l’affaire. L’un des accusés P Rajan, un camarade et un proche collaborateur de Murali, a été arrêté par la police, emmené dans un camp de police près de Kozhikode, puis torturé et tué en garde à vue, cela a conduit à une manifestation massive et à la démission de K Karunakaran, alors ministre en chef du Keralam. Murali aussi a été détenu et interrogé par la police. Les tribunaux ont plus tard acquitté tous les prévenus dans cette affaire où la police a échoué à prouver ses accusations. Mais, en 1976, Murali avait déjà quitté ses études et rejoint le mouvement révolutionnaire en tant que révolutionnaire professionnel.

Free Ajith!

Après que le mouvement dans toute l’Inde a subi des revers et des scissions dans les années 1970, le camarade Murali et d’autres camarades de Keralam ont déployé des efforts inlassables pour unir les fragmentées forces révolutionnaires authentiques. Dans le cadre de cet effort, ils formèrent le CPI (ML) [Comité Réorganisation RC] issu de la fusion de l’Andhra Pradesh Comité Réorganisation (APROC) conduit par le camarade Rawoof et des révolutionnaires du Keralam dirigés par K Venu et K N Ramachandran. Par la suite, en 1979, ils formèrent le CRC CPI (ML). Murali était un des principaux membres de RC et CRC. Les luttes idéologiques nettes ont été menées sans cesse contre la déviation de droite et le capitulationnisme de K N Ramachandran et plus tard contre la ligne anti-marxiste de K Venu pour soutenir et défendre la ligne idéologico-politico-militaire de Charu Majumdar et du CPI (ML). Le camarade Murali a joué un rôle important dans cette lutte et a été parmi les camarades dirigeants qui formèrent dans les années 1990, le Maoïste Unity Centre (MUC) CPI (ML) en rejetant la ligne liquidatrice de Ramachandran et Venu. Peu de temps après la formation du CPI (ML) Naxalbari sous la direction du camarade Rawoof en 1998, MUC et CPI (ML) Naxalbari fusionnèrent et Murali est devenu l’un des membres de son comité central. Il a occupé la place de secrétaire du CPI (ML) Naxalbari après que son secrétaire fondateur Rawoof a pris sa retraite en 2006 en raison d’une maladie liée à l’âge. Les travaux d’unification entre les CPI (maoïste) et CPI (ML) Naxalbari qui avait déjà commencés ont été poursuivis durant cette période, et ont finalement abouti à la fusion des deux partis en mai 2014. Le camarade Murali a joué un rôle important au nom du CPI (ML) Naxalbari pour réaliser cette unité. Depuis lors, il a exercé ses responsabilités en tant que membre du CC du CPI (maoïste).

Afficher l'image d'origine
Suivant cette voie, tout au long de ses décennies de vie révolutionnaire, le camarade Murali a contribué aux luttes pour défendre le MLM (Marxisme-Léninisme-Maoïsme NDT) contre les révisionnistes de diverses teintes à la fois dans le pays et dans le mouvement communiste international. Depuis l’époque de la formation du CRC CPI (ML), le camarade Murali a travaillé dans le domaine international durant de nombreuses décennies. Il a toujours promu le fait que la guerre populaire devait être construite dans chaque Etat pour faire avancer la nouvelle révolution démocratique de l’Inde et fait des efforts continus dans ce sens. Il est l’un de ceux qui a pris au développement du mouvement révolutionnaire en Keralam et dans d’autres Etats. Il a travaillé en continu pour l’éducation politique des cadres et a été un infatigable propagandiste révolutionnaire. Il est l’auteur des livres comme Bhoomi, Jathi, Bandhanam (Land, Caste, Bondage), une analyse des rapports sociaux de Keralam dans une perspective marxiste, publié en 2002. Il était en train de travailler sur une nouvelle édition de ce livre et de terminer sa traduction en anglais au moment de son arrestation. Il était rédacteur en chef d’un certain nombre de magazines, y compris A World to Win, Mass Line et Naxalbari et a écrit de nombreux articles sur différents thèmes au cours de ces décennies. Depuis la fusion du PCI (maoïste) et du CPI (ML) Naxalbari, il a été rédacteur en chef du magazine en ligne révolutionnaire People’s March.
Depuis que le camarade Murali avait subi une intervention chirurgicale cardiaque il y a quelques années, il avait besoin d’une suivi médical continu. Le camarade Ismail Hamza Chiragpalli, inspiré par le dévouement au service du peuple de Murali tout au long de sa vie, a offert son soutien et lui a été fourni l’aide tant indispensable. Notre comité central félicite le camarade Ismail pour son service désintéressé à un haut dirigeant du mouvement révolutionnaire du pays et nous lui envoyons nos salutations révolutionnaires.

india-maoist-reading
Le fait que le gouvernement indien a décidé d’arrêter un patient et son accompagnateur à l’hôpital pour les jeter en prison en dit long sur la cruauté totale des dirigeants en ce qui concerne la suppression des révolutionnaires maoïstes et de leurs partisans.
L’arrestation du camarade Murali est une partie de l’ensemble de la guerre contre-révolutionnaire menée par les classes dirigeantes indiennes à travers le pays contre le mouvement révolutionnaire. Pour écraser le PCI (maoïste) et priver les masses révolutionnaires de direction, les gouvernements réactionnaires utilisent tous les moyens pour décimer les principaux camarades du parti à tous les niveaux et en particulier sa direction centrale stratégique. Depuis la formation du PCI (maoïste), un certain nombre de camarades du comité central ont été arrêtés sur de fausses accusations et laissé languir derrière les barreaux dans des conditions horribles pendant des années. Quelques camarades du comité central ont été tués par l’Etat de manière planifiée lors de fausses fusillades.
Ces attaques se sont intensifiées l’année dernière après l’arrivée au pouvoir du brahmanique hindou-fasciste BJP, qui a perdu peu de temps dans le lancement de la troisième phase plus cruelle, trompeuse et mensongère de l’opération Green Hunt mené contre le mouvement maoïste. L’arrestation du camarade Murali en est le résultat.
L’ennemi a été alarmé par la fusion du l’IPC (maoïste) et du CPI (ML) Naxalbari et le renforcement du mouvement maoïste consécutif. Inquiets que l’unité renforce le mouvement dans les Ghâts occidentaux (montagnes situées à l’ouest de l’Inde NDT) en particulier, les gouvernements centraux et des Etats ont mené une intense campagne armée contre-révolutionnaire aux frontières entre les Keralam-Karnataka-Tamil Nadu depuis l’annonce de la fusion. L’année dernière, dans la région répartie sur les trois Etats, les arrestations de révolutionnaires et de démocrates ont connu un bond sans précédent, principalement dans le Keralam. En outre, les organisations démocratiques, les militants des droits civiques et des individus progressistes du Keralam qui choissisent le camp des masses opprimées ont été pris pour cible par le gouvernement avec des arrestations, des détentions illégales, des interrogatoires, des surveillances, frappés de fausses accusations, de menaces, de campagnes de désinformation, etc. En particulier, après le lancement de la campagne politico-militaire lancée en novembre 2014 par le Comité spécial du Parti de la zone des Ghâts occidentaux, des dizaines de personnes ont été raflées puis emprisonnées sur le simple soupçon d’être des maoïstes. Juste quelques semaines avant l’arrestation des camarades Murali et Ismail, la police avait arrêté des cadres supérieurs dirigeants de notre Parti, les camarades Roopesh, Shyna, Kannan, Anup et Veeramani de Coimbatore et les chargés d’une pléthore de fausses accusations.
Après ces arrestations, et en particulier avec l’arrestation du camarade Murali, les classes dirigeantes ont affirmé qu’ils avaient « cassé l’épine dorsale » du mouvement maoïste dans la partie Sud de l’Inde.

maoist-l
Certaines personnes qui ne souhaitent pas l’unité des révolutionnaires maoïstes ont tenté de dépeindre l’arrestation comme un résultat de la fusion «ratée» entre le CPI (maoïste) et le CPI (ML) Naxalbari. Beaucoup d’autres sont allés encore plus loin en prétendant que la ligne de la guerre populaire prolongée elle-même ne serait pas applicable au présent Keralam. Avec de tels arguments, ils essaient de semer le doute dans l’esprit des masses opprimées concernant la possibilité du mouvement maoïste de développer des racines solides dans le Keralam et dans les Ghâts occidentaux en général. Cependant, de telles affirmations, n’ont aucune apparence de vérité, ni n’ont rien de commun avec les intérêts des grandes masses opprimées. Il est vrai que le mouvement dans les Ghâts occidentaux a subi des pertes graves en raison des arrestations récentes. L’arrestation du camarade Murali en particulier, est une des plus grandes pertes subies par notre Parti et son comité central. Mais penser ces pertes comme un reflet de l’échec du mouvement maoïste ou de l’échec de la fusion entre les PCI (maoïste) et CPI (ML) Naxalbari démontre sa propre incapacité à comprendre la véritable source de la force d’un mouvement révolutionnaire et l’essence réelle d’une unité révolutionnaire. La ligne idéologique et politique constitue la base de l’unité des forces révolutionnaires qui ressort renforcée et enrichie par chaque fusion authentique. Le PCI (maoïste) est sorti renforcé, le mouvement dans le Sud-Ouest a obtenu un nouvel élan et le nouveau champ de bataille dans les Ghâts occidentaux a encore été renforcé suite à la fusion avec le CPI (ML) Naxalbari.

297690_102572243226972_527994344_n
Guidé par la ligne révolutionnaire correcte notre Parti suivant des politiques et des tactiques correctes, le mouvement dans la zone de guerre de guérilla progressera sans aucun doute en connaissant des hauts et des bas, en surmontant courageusement ses revers et pertes temporaires dans sa marche en avant. Le Comité Central du PCI (maoïste) appelle forces révolutionnaires, démocratiques et progressistes du Keralam et du pays, les organisations et les militants défendant les droits civils et politiques, les intellectuels démocrates, les artistes, les écrivains, les avocats, les étudiants et le peuple travailleur à condamner fermement l’arrestation illégale des camarades Murali et Ismail et à exiger leur libération anticipée pour qu’il puisse bénéficier de soins médicaux urgents. Nous les appelons également à intensifier les efforts visant à libérer tous les prisonniers politiques maoïstes âgés et malades détenus par l’État indien dans diverses prisons du pays.
Abhay
porte-parole
Comité central
CPI (maoïste)

Source

D’autres informations sur Ajith et la lutte des révolutionnaires en Inde ici



Pour un féminisme révolutionnaire prolétarien! by CSR Inde

textes d'Anuradha Gandhy

textes d'Anuradha Ghandy

Ouvrage disponible en commande pour 8 € (frais de port compris): contact[at]pcmaoiste.org

 

D’autres articles sur Anuradha Ghandy:

l’hommage de son mari Kobad

l’hommage d’Arundhati Roy



Cachemire: l’armée tire sur des manifestants by CSR Inde

Burhan WaniL’armée indienne a ouvert le feu hier soir (lundi soir NDLR) sur une foule de manifestants qui défilaient dans le Cachemire en dépit de l’instauration d’un couvre-feu, tuant trois personnes, a annoncé la police.

Burhan WaniHier soir, des manifestants ont bloqué une route et jeté des pierres en direction d’un convoi de l’armée. « Des scélérats ont ensuite essayé de voler des armes aux militaires et tenté d’incendier des véhicules », a dit mardi un porte-parole de la police. L’armée a alors ouvert le feu et tué deux femmes. Une troisième personne est morte à l’hôpital.Burhan Wani
Ces trois décès portent à 42 le nombre de morts depuis le début des manifestations organisées après la mort début juillet de Burhan Wani, chef de Hizb-ul Mujahideen, considéré comme le principal mouvement séparatiste de la région que l’Inde et le Pakistan se sont disputée pendant plusieurs décennies.

Source



Le dirigeant maoïste Gour Chakraborty acquitté de toutes les charges by CSR Inde

Après 7 ans de prison!!!

Gour Chakraborty
KOLKATA: Un tribunal de la ville a acquitté le chef vétéran du PCI (maoïste) Gour Chakraborty, emprisonné depuis 2009, de toutes les charges après que l’accusation n’a pas réussi à les prouver. Entre autres charges, Chakraborty, âgé de 70 ans a été accusé dans le cadre de la loi sur la prévention des activités illégales (UAPA) après la décision de l’Etat de déclarer l’organisation maoïste comme un groupe «interdit».

Chakraborty, le premier porte-parole du CPI (maoïste) au Bengale, est originaire du district de Nadia et était impliqué dans la cause maoïste depuis sa jeunesse. Connu pour son rôle actif pendant le mouvement de Lalgarh, Chakraborty a uni les bases de soutien en milieu urbain pour l’agitation tribale à Jangalmahal.Gour Chakraborty

Le 23 Juin 2009, la police l’a arrêté dans les bureaux d’une chaîne de télévision dans la ville. Chakraborty a été le premier maoïste accusé par le biais de l’UAPA.

Source



Inde: 10 policiers tués dans une embuscade tendue par des maoïstes by CSR Inde

guérilla maoïste

Des rebelles maoïstes ont tué 10 membres d’un convoi de commandos paramilitaires dans une embuscade dans l’est de l’Inde, a annoncé mardi la police.

Une mine a explosé au passage du convoi lundi après-midi alors que ces commandos conduisaient une opération contre ces rebelles dans une forêt du district d’Aurangabad, dans l’Etat du Bihar.
Au moins trois rebelles ont été tués dans la fusillade qui a suivi l’explosion, selon la police.
« Dix de nos hommes ont été tués et cinq blessés dans l’explosion », a dit un haut responsable policier à l’AFP, sous couvert d’anonymat.

Des dizaines de milliers de policiers et commandos paramilitaires sont positionnés dans le centre et l’est de l’Inde pour combattre des milliers de rebelles armés.

Les maoïstes disent combattre le pouvoir central pour obtenir des emplois, des terrains et le renforcement des droits des minorités tribales pauvres. Ces affrontements ont fait des milliers de morts depuis des dizaines d’années.

Source



Soutenons le Bastar! by CSR Inde

soni sori stencil



Bastar speaks up! by CSR Inde



Réintégration du Dr GN Saibaba dans son poste d’enseignant et arrêt du harcèlement continu mené par les autorités du collège: Comité pour la défense et sortie du Dr. GN Saibaba by CSR Inde

Dr Saibaba

Communiqué de presse du Comité pour la défense et la libération du Dr. GN Saibaba

Le Comité pour la défense et la libération du Dr GN Saibaba condamne la manière arbitraire dont les autorités du Ram Lal Anand College continuent de nier à Dr GN Saibaba son droit de reprendre ses fonctions de professeur adjoint au Collège après qu’il a été libéré par la Cour suprême de l’Inde en Avril 2016.

Le Dr GN Saibaba, en réponse à sa demande de reprendre ses fonctions, a reçu une lettre du directeur indiquant que sa suspension continuerait jusqu’à ce que la procédure pénale engagée contre lui dans le Maharashtra soit réglée. La lettre rappelle également la décision de limiter l’entrée de Dr. Saibaba à l’intérieur du collège jusqu’à nouvel ordre. Pire encore, la lettre déclare que « les procédures disciplinaires indépendants sont envisagées en vertu de la Loi et des règles applicables à l’Université, pour votre acte d’inconvenance d’un enseignant en plus d’autres mauvaises conduites relevées maintenant. »

Le contenu de la lettre mettent en évidence le fait que le Conseil d’administration du Collège tente d’encadrer, de criminaliser et d’intimider le Dr Saibaba, qui a été un combattant implacable et infatigable pour les droits des opprimés. En outre, il convient de noter que le Conseil d’administration est tronqué car il n’a que 5 membres actifs sur un effectif total de 15. De plus, l’Université n’a pas nommé de représentants des enseignants dans le Conseil d’administration après l’expiration des mandats des représentants des enseignants il y a quelques mois.

234874-gn-saibaba-sfi

Les décisions du Conseil d’administration mentionnées ci-dessus ont été établies sur la base d’un rapport présenté par un de ses membres, M. Umesh Sharma, qui a lui seul a été nommé « Comité d’enquête ». Dans son empressement à «punir» et à mener des représailles contre le Dr Saibaba, les autorités du Collège ont violé toutes les normes de procédure: (a) Le Comité Equiry a été mis en place sans mandat; (b) un comité d’un membre unique constitué d’un membre du Conseil d’administration est en violation des ordonnances universitaires; et (c) la nomination de M. Umesh Sharma dans le Conseil d’administration du Collège était en violation des règles de l’Université vu qu’il siégeait déjà simultanément aux Conseils d’administration de quatre collèges. Il convient de noter que M. Sharma a ensuite été invité à démissionner du Conseil d’administration, mais seulement après que sa recommandation sur la suspension du Dr Saibaba a été approuvé par le conseil tronqué, qui ne comptait aucun représentant parmi les professeurs du Collège.

Le fait que le rapport du comité composé d’un seul membre n’a pas encore été mis à la disposition du Dr Saibaba montre la manière clandestine et perfide avec laquelle les autorités du Collège agissent. Il convient de noter que la décision de procéder à des mesures disciplinaires contre le Dr Saibaba est gravement préjudiciable à sa défense dans son affaire pénale, qui est actuellement sub judice (en instance d’être jugée). Une fois que le Dr Saibaba a été libéré sous caution et fut apte à exercer ses fonctions, il relève seulement d’une question de procédure de routine qu’il soit autorisé à retrouver son poste puisque sa suspension a été fondée sur le faux FIR (Crime affaire n ° 13/2014) enregistré contre lui dans le Maharashtra, et n’a aucun lien avec sa position en tant que professeur de Ram Lal Anand College.

Le Comité de défense exige que le Conseil d’administration de Ram Lal Anand College reviennent immédiatement sur les décisions illégales prise par lui et rétablisse le Dr GN Saibaba dans son poste d’enseignant selon le code des personnels de la fonction publique et divers arrêts de la Cour suprême. Nous appelons le vice-chancelier de l’Université à intervenir immédiatement et à veiller à ce que la justice est rendue au Dr GN Saibaba.

HARGOPAL (Président)

HANY BABU MT (Convenor)

Source



Inde : le coût humain des mines de charbon by CSR Inde

Afficher l'image d'origine

Alors que le gouvernement indien fait tout pour augmenter sa production de charbon, des communautés en souffrent : les Adivasi. Présents dans plusieurs Etats indiens, ils sont rarement consultés avant l’implantation des projets miniers. Ces communautés paient le prix lourd du développement de l’Inde.

Deux tiers de l’électricité indienne provient du charbon. Le gouvernement prévoit même de doubler sa production de charbon d’ici à 2020 pour satisfaire les besoins énergétiques croissants du pays.

70% de ce charbon indien est situé les Etats forestiers du Chhattisgarh, du Jharkhand et dans l’Odisha. 26 millions de personnes y vivent. Majoritairement ce sont des Adivasi, un peuple autochtone indien qui entretient des liens très forts avec la forêt et leurs terres.

LES ADIVASI, UN PEUPLE EN SOUFFRANCE POUR LES BESOINS ÉNERGÉTIQUE DU PAYS

Nous louons un culte au dieu de la forêt. Nous y récoltons tout notre bois de feu. Ici, c’était un endroit verdoyant, maintenant tout est noir et recouvert de poussière…Mais quand il ne reste plus de terre pour cultiver, de quoi sommes-nous supposés nous nourrir ? De charbon ? »
C’est le témoignage saisissant de Hemanto Samrat du village de Gopalpur dans l’Etat d’Odisha.

Dans notre nouveau rapport intitulé « Sans terre, devrons-nous nous nourrir de charbon ? Mines de charbon et violations des droits des Adivasis en Inde », nous montrons comment les communautés adivasis sont terriblement impactées par ces mines, et à quel point elles sont rarement véritablement informées ou consultées lorsque leurs terres sont saisies, leurs forêts décimées et leurs moyens de subsistance mis en péril.

Dans les 3 Etats examinés dans le rapport, les communautés adivasis se plaignent qu’elles sont systématiquement exclues des processus de décision à propos de l’exploitation de leurs terres traditionnelles et de leurs ressources. Pour beaucoup, il leur faut attendre des décennies pour obtenir des indemnités et les compensations promises.

La mine à ciel ouvert de Kusmunda, visible du village de Barkutae, avril 2014 © Amnesty International IndeLa mine à ciel ouvert de Kusmunda, visible du village de Barkutae 

LA RESPONSABILITÉ DE L’ÉTAT INDIEN

La législation indienne ne reconnaît pas totalement le droit des peuples indigènes. Il existe une loi intitulée le Coal Bearing Areas Act (loi relative aux zones houillères) de 1957 qui autorise le gouvernement à acquérir des terres pour l’exploitation du charbon par des entreprises lui appartenant.  En vertu de cette loi, Il n’y a aucune obligation de consulter les communautés affectées, ou obtenir le consentement libre, préalable et informé des peuples autochtones, alors que cela est pourtant requis par le droit international. Les autorités n’ont pas l’obligation de payer d’indemnité à ces communautés.
Le gouvernement publie une simple information sur son « intention » d’acquérir la terre en question. La publication est faite dans une gazette gouvernementale officielle, en réalité impossible d’accès pour les Adivasis. Ils sont donc tout simplement expulsés de force.
Nous demandons que cela change : les autorités doivent cesser d’utiliser cette loi et elles doivent consulter les communautés afin d’obtenir leur consentement préalable, libre et informé tout comme elles devraient réaliser des études d’impact avant l’acquisition de terres pour l’exploitation du charbon par des entreprises étatiques.

LA RESPONSABILITÉ DE COAL INDIAL LIMITED

Coal India, est une entreprise de charbon, détenue par l’Etat indien. C’est le plus gros producteur de charbon du monde. Elle possède des filiales dans les 3 Etats où nous avons enquêté et elle a une grande part de responsabilité dans les violations des droits des Adivasis : en acquérant des terres sans le consentement des communautés, la société et ses filiales ont contrevenu aux dispositions du droit international relatif aux entreprises et aux droits humains.

Coal India Limited doit donc agir de manière urgente et rectifier les impacts négatifs qu’elle a eu – et qu’elle continue – à avoir sur les droits humains et environnementaux des mines identifiées par Amnesty International. Elle doit consulter les communautés touchées par le projet et procéder à des études de risques dans toutes ses mines de charbon à travers l’Inde pour identifier, évaluer et atténuer les abus de droits humains. Nous demandons que ces études soient rendues publiques.

LIRE/TÉLÉCHARGER LE RAPPORT

Source