Comité de Soutien à la Révolution en Inde


Pour un féminisme révolutionnaire prolétarien! by CSR Inde

textes d'Anuradha Gandhy

textes d'Anuradha Ghandy

Ouvrage disponible en commande pour 8 € (frais de port compris): contact[at]pcmaoiste.org

 

D’autres articles sur Anuradha Ghandy:

l’hommage de son mari Kobad

l’hommage d’Arundhati Roy



Bhagat Singh ou Ghandi? by CSR Inde

07LRBHAGAT_1418319e

« Ces dernières années, Gandhi a-t-il pris part à la vie sociale des masses populaires ? S’est-il assis la nuit au coin du feu avec un paysan pour tenter de savoir ce qu’il pense ? A-t-il passé juste un soir en compagnie d’un ouvrier d’usine ? Nous, nous l’avons fait, et pour cette raison nous déclarons savoir ce que pense le peuple. Nous assurons Gandhi que l’Indien moyen, tout comme l’être humain moyen, comprend très peu de choses aux finesses subtiles bien que logiques de l’ahimsa et du « il faut aimer ses ennemis ». Ainsi va le monde. Vous avez un ami, vous l’aimez, parfois tellement que vous vous faites tuer pour lui. Vous avez un ennemi, vous l’évitez, vous le combattez, et si possible vous le tuez. Le gospel des révolutionnaires est simple et franc ».

Bhagat Singh in Manifeste socialiste républicain de l’Hindoustan.



L’Inde en révolution – Extrait des cahiers du bolchévisme juin 1930 by CSR Inde

(Matériaux d’information)

L’Inde est aujourd’hui le foyer de la lutte émancipatrice des centaines de millions d’esclaves coloniaux qui sont asservis et exploités par l’impérialisme britannique.

Le mouvement d’émancipation nationale s’est développé avec une extrême rapidité. De mouvement constitutionnel dirigé par la petite-bourgeoisie, il est devenu un mouvement révolutionnaire de masse dirigé par les ouvriers. Sous la pression de plus en plus forte de l’exploitation impérialiste et en dépit de la politique des dirigeants bourgeois qui tendent à un compromis avec l’impérialisme, les masses hindoues, sous la direction des ouvriers industriels, passent à la révolte ouverte pour conquérir de haute lutte leur libération nationale et sociale.

L’exploitation impérialiste dans l’Inde

L’Inde, avec sa superficie de 4.620.000 kilomètres carrés et ses 325 millions d’habitants, occupe une place à part dans l’Empire mondial britannique. Elle est le pilier de la puissance anglaise. Sur 4 sujets de l’Empire, 3 sont Hindous. La Conquête du marché de l’Inde a fourni au développement industriel britannique, une base de premier ordre. Un milliard de livres sterling a été investi par l’Angleterre dans l’Inde. C’est en grande partie grâce aux profits réalisés dans cette contrée que la bourgeoisie du Royaume-Uni a corrompu la couche supérieure de la classe ouvrière anglaise qui fournit les cadres du labourisme.

La misère des travailleurs hindous est immense. Une enquête des Trade Unions effectuée il y a un an et demi, les conclusions de plusieurs rapports parlementaires sur la situation dans l’Inde, les statistiques de la Fédération internationale textile, permettent d’établir le bilan de la domination anglaise et de ses conséquences sur la situation des ouvriers hindous.

Voici le tableau comparé de la consommation moyenne d’un ouvrier de Bombay et d’un délinquant emprisonné:

L’ouvrier absorbe 1 liv. 29 de pain et de farine, le détenu   1,50

  • — 0,03 de bœuf et de mouton            —        0,04
  • — 1,54 de consommation totale         —        1,8

Les pensionnaires des prisons vivent moins misérablement que les libres sujets de S.M. britannique!

Le salaire mensuel d’un coolie dans les plantations de thé est de 7 à 15 roupies (1 roupie = 1 shilling 6 pence, environ 9 fr. 50).

Pour être embauché, l’ouvrier hindou doit promettre au recruteur un pot de vin. Une fois embauché, il est soumis à toutes sortes d’amendes. Si pour payer son loyer et ses impôts il emprunte, il devient la proie des usuriers.

La main-d’œuvre féminine joue un rôle considérable. Sur 747.661 ouvriers employés dans les plantations de thé, il y a 362.825 femmes contre 384.836 hommes. Viennent ensuite par ordre d’importance : l’industrie cotonnière, les mines, l’industrie du jute. Des femmes et des enfants de 13 ans sont employés dans le travail au fond des mines.

Les familles ouvrières vivent dans des conditions de logement effroyables. L’opium fait dans la population laborieuse des ravages effroyables. 98 % des enfants des ouvriers industriels absorbent de l’opium que leur donnent leurs mères pour les faire dormir pendant les heures de travail. Il meurt chaque année, à Bombay, dans leur première année, 372 bébés sur 1.000 naissances vivantes.

La durée moyenne de la vie dans l’Inde est tombée de 32 ans en 1870 à 22 ans en 1921.

L’Angleterre entretient dans l’Inde les querelles religieuses. Dresser les hindous contre les musulmans dans des guerres meurtrières a été depuis des siècles la tactique des représentants de l’impérialisme britannique dans l’Inde. Il y a un an à peine, le vice-roi lord Irwin recruta dans sa police des musulmans Patans. Puis il fit répandre le bruit que les musulmans dérobaient des enfants pour les sacrifices rituels. Il fit même dérober, effectivement, de petits Hindous. Ce fut dans la population hindoue une explosion de colère. Des batailles sauvages commencèrent. Le vice-roi les prolongea à dessein pendant plusieurs jours. Après quoi, il imposa son arbitrage sur les cadavres.

L’histoire de la domination britannique Lire la suite




%d blogueurs aiment cette page :