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« Sarbjit » fait sa sortie ce vendredi en Inde. À Maurice, ce film est exploité dans toutes les salles de Mont Ida Films. Le démarrage s’est fait dans les meilleures conditions.
Le film a été dans l’actualité dès le premier jour de son lancement à cause de son thème audacieux. « Sarbjit » conte le cauchemar de Sarabjit Singh, un fermier qui vivait à Bhikhiwind au Pendjab (à seulement 5 km de la frontière indo-pakistanaise). Âgé de 49 ans, il était accusé d’être impliqué dans une série d’attentats au Pakistan et il avait passé 22 ans en prison. Un tribunal l’avait condamné à mort. Il avait été agressé par six codétenus en 2013. Transporté à l’hôpital il n’a pas survécu à ses blessures.
« Sarbjit » est projeté sans l’Entertainment Tax à Uttar Pradesh. Le gouvernement de cet État a pris cette décision avant même la sortie du film. C’est très rare que les autorités accordent une telle exemption à un film. Normalement cela se fait après la sortie. D’autres États indiens pourraient emboîter le pas. L’équipe du film, en particulier le nouveau producteur Jackky Bhagnani, a remercié le gouvernement pour ce beau geste – ce qui permettra à un plus large éventail de cinéphiles à voir le film à un prix plus bas.
Tourné sous la bannière de Pooja Entertainment India Ltd. et T-Series Super Cassettes Industries Ltd., « Sarbjit » réunit Aishwarya Rai Bachchan, Randeep Hooda, Darshan Kumaar, Richa Chadda, Ankur Bhatia et Charanpreet Singh.
Un concert musical à Mumbai
Un concert musical a été organisé, le 17 mai, à l’auditorium Rang Sharda à Mumbai pour rendre un vibrant hommage à ces chanteurs et musiciens qui ont travaillé très dur pour saluer la mémoire de Sarabjit.
Randeep Hooda a eu droit à des éloges pour avoir donné vie à ce personnage tristement célèbre. Aishwarya Rai Bachchan n’a pu être présente à la suite d’un problème de santé.
Sonu Nigam, qui a prêté sa voix à la chanson « Main dardon ko pass bitha kar hi soun » de « Sarabjit », a été chaudement applaudi quand il a fait son apparition sur scène avec des béquilles. Il a été rarement vu en public ces derniers temps à la suite de son opération au genou, il y a deux mois. Sonu a fait vibrer l’auditorium avec ce morceau.
Sukhwinder Singh, Sunidhi Chauhan, Shail Hada et Kalpana Gandharv ont tous contribué à faire de cette soirée une expérience mémorable. Les autres chansons du film sont « Salamat », interprétée par Arijit Singh et Tulsi Kumar, « Tung Lak » par Sukhwinder Singh, Sunidhi Chauhan, Shail Hada et Kalpana Gandharv, « Rabba » par Shafqat Amanat Ali, « Meherbaan » par Sukhwinder Singh, Shail Hada et Munnawar Masoom, « Barsan Laagi » par Shail Hada, « Allah Hu Allah » par ShashaaTirupati, Altamash et Rabbani Mustafa Khan, « Mera Junoon » par Shail Hada et « Nindiya » par Arijit Singh.
Sonu Nigam, Sunidhi Chauhan, Sukhwinder Singh, Arijit Singh et les autres chanteurs du film ont prêté leur voix à ces chansons sans réclamer un sou. Ils ont ainsi voulu montrer leur appréciation pour le thème du film.
Le réalisateur Omung Kumar a été très applaudi pour avoir eu le courage de porter à l’écran le calvaire de ce pauvre homme victime de circonstances. Il avait débuté sa carrière en tant que responsable de décors des films tels que « Black » et « Saawariya ». Son premier film en tant que metteur en scène a été « Mary Kom », le biopic sur la boxeuse indienne magistralement interprété par Priyanka Chopra. « Sarbjit » est son second film, également un biopic.
Le producteur Sandeep Singh lui avait proposé le script de « Sarbjit » mais, initialement, il ne voulait pas tourner un autre biopic. Mais après avoir vu les vidéos de Dalbir (sœur de Sarabjit Singh) sur Internet, il avait été choqué par cette femme courageuse qui avait relevé le défi pour faire libérer son frère d’une prison du Pakistan.
Omung avait rencontré Dalbir à son bureau en compagnie de ses écrivains. La rencontre avait été très lourde et émotionnelle. La sœur ne pouvait s’empêcher de pleurer en racontant le calvaire de son frère et sa famille. L’équipe s’était même rendue au village de Sarabjit pour obtenir d’autres informations. Les cinéastes ont rencontré des codétenus de Sarabjit, des journalistes, des militaires et des diplomates.
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En Inde, les jeunes Africains venus faire leurs études sont de plus en plus victimes de racisme et d’insécurité. Ils font face aux lynchages et à des discriminations en tout genre. Et les autorités traînent des pieds pour les protéger. Reportage à Bangalore, au sud du pays.
Filed under: Actualités d'Inde, Films, Patriarcat | Étiquettes: Bollywood, cinéma indien, condition des femmes en Inde, femmes en Inde, Gujarat, inde, Kutch, la saison des femmes, Leena Yadav, libération des femmes, Surveen Chawla
La Saison des femmes sort en France le 20 avril, en partenariat avec Courrier international. Le film de Leena Yadav dépeint la misogynie et les violences sexuelles qui ont cours dans un village rural du Gujarat, dans l’ouest de l’Inde.
Voilà un film qui “n’aurait pas pu être réalisé par un homme : il fallait quelqu’un de sensible, et seule une femme pouvait tenir la barre”, explique Surveen Chawla, l’une des trois actrices principales de La Saison des femmes, qui sort en France le 20 avril, dans le quotidien The Indian Express. Mais que ce film ait été coproduit à Bollywood par un homme, Ajay Devgan, est “un signe positif qui montre qu’en Inde la mentalité de la gent masculine vis-à-vis des femmes est en train de changer”, souligne la comédienne.
Sous le titre original de Parched (“Assoiffées”), la réalisatrice Leena Yadav a subtilement tissé la trame de trois destins de femmes d’un même village persécutées par leur mari ou leur patron. L’idée est venue d’un voyage qu’elle a effectué il y a quatre ans dans les coins les plus reculés du désert de Kutch, dans l’Etat du Gujarat, raconte le Business Standard.
Leena Yadav avait alors eu l’occasion de parler de sexualité à de nombreuses femmes. “J’ai réalisé que les histoires de femmes qui vendent leur corps pour survivre à des violences de couple ou à des relations passées étaient universelles”, avance la réalisatrice, dont les deux précédentes fictions, Shabd (2005) et Teen Patti (2010), n’étaient pas restées dans les annales.
Parler du sexe autrement
La Saison des femmes développe trois histoires parallèles : celle d’une jeune veuve contrainte de chasser son fils alcoolique de sa maison parce qu’il refuse d’honorer sa jeune épouse ; celle de sa meilleure amie accusée à tort d’être stérile par un mari qui la bat ; et enfin celle d’une amie commune, danseuse strip-teaseuse qui se prostitue pour le compte d’un proxénète tordu. Toutes trois se rebelleront avec succès contre le patriarcat qu’on veut leur imposer.
Le Business Standard souligne :
Le film ne se contente pas d’explorer l’oppression et la répression qu’elles subissent, il montre qu’elles sont à la fois aussi desséchées que le désert qu’elles habitent et assoiffées d’une vie meilleure.”
Pari réussi : si tragique soit-elle, cette fresque colorée évite l’écueil du drame compassionnel grâce à la place réservée à l’humour. Au moment du tournage, en 2014, le quotidien Daily News and Analysis avait interviewé Leena Yadav. Celle-ci avait alors indiqué vouloir “remettre en question les préjugés sociaux malsains qui se font passer pour des traditions culturelles”.
Stupéfaite de découvrir qu’en milieu rural des femmes ignorent encore aujourd’hui ce qu’est un orgasme ou le fait que les hommes puissent eux aussi être stériles, la réalisatrice espère en finir avec la misogynie dans son pays. Selon elle, “la seule solution, c’est de parler du sexe autrement que sous l’angle médical”.
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utomne 2015, les murs de la Sahitya Akademi [1] ne tiendront bientôt plus, ceux du Film and Television Institute of India (FTII) sont sur le point de s’effondrer, les conservateurs, affolés, sont déjà en train de trembler, leurs étagères s’écrouleront bientôt sous le poids des prix et des récompenses empilés, retournés, réexpédiés, rendus, renvoyés par leurs (ex)propriétaires en colère, engagés dans une protestation qui prend, jour après jour, de l’ampleur.
Mais que se passe-t-il en Inde ?
Depuis quelques mois un vacarme silencieux, une agitation lente, se propage dans tout le pays. Hommes et femmes de lettres, suivis de scientifiques, d’historiens et – à présent – du monde du cinéma, ont entrepris de dénoncer le climat d’intolérance qui règne dans le pays. Regroupés contre l’autoritarisme, les fondamentalismes et les violences religieuses, ils mènent une contestation – certes disparate et non unifiée – dont les racines et les enjeux sont cependant bien plus complexes qu’une simple fronde d’intellectuels et d’artistes.
- De gauche à droite, les réalisateurs Kirti Nakhwa, Harshavardhan Kulkarni, Nishta Jain, Dibakar Banerjee, Anand Patwardhan et Paresh Kamdar ont retourné leurs National Awards au cours d’une conférence de presse
Shah Rukh Khan en personne, interrogé le jour de son anniversaire, a dénoncé l’intolérance qui afflige le pays, s’attirant ainsi les foudres du secrétaire général du BJP [2], Kailash Vijayvargiya [3], mais ralliant derrière lui, par la même occasion, quelques noms du cinéma. SRK ne faisait que déclarer, avec la simplicité qui le caractérise, « there is nothing worse than religious intolerance and it would take India to the Dark Ages » (« il n’y a rien de pire que l’intolérance religieuse et cela ferait retourner l’Inde au Moyen Age »).
Un climat de violences et de menaces aux libertés
C’est, à première vue, l’accumulation de meurtres en cascade sur l’ensemble sur territoire qui a mis en mouvement la contestation, conduisant intellectuels et artistes à rendre les récompenses obtenues dans leur carrière, dans un geste qu’ils veulent militant et chargé de sens politique.
Car on ne compte plus les actes de violence à caractère religieux ou signés d’un fondamentalisme intolérant : Des églises et des écoles vandalisées à New Delhi ; un homme musulman, soupçonné d’avoir tué et mangé de la vache, lynché à mort dans l’Uttar Pradesh [4] ; dans le Jammu-et-Cachemire un camion attaqué à la bombe suite à des rumeurs sur sa cargaison ; un député provocateur organisant une « beef party [sic] » molesté et arrêté ; sans parler des campagnes de Ghar Wapsi [5]…
A noter aussi que ces vagues de protestation s’inscrivent dans une écœurement généralisé de la population face à l’inaction des autorités, notamment dans les nombreux cas de viols. Le pays tout entier a été et continue d’être secoué par ces atrocités quotidiennes, la population s’est mobilisée comme jamais elle ne l’avait fait auparavant et pourtant rien de semble bouger au pays de Gandhi…
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L’Inde a interdit la diffusion d’un documentaire sur le viol collectif dont avait été victime Jyoti Singh et qui lui avait coûté la vie en 2012. Prétendûment parce que certaines images pourraient encourager les violences faites aux femmes. Or ce film dévoile les racines de la violence en Inde en exposant le fossé qui sépare les pauvres des classes moyennes.
C’est un lugubre rond de lumière qui suit un bus filant à vive allure sur une rocade de Dehli. L’image est en noir et blanc, bruitée, filmée en plongée. Une date est marquée dans un coin: le 16 décembre 2012 –le jour d’un crime odieux qui allait bientôt indigner le monde.
Si rien n’est montré, nous, les spectateurs, savons ce qui se passe dans ce bus à la course monotone. Une femme est à l’intérieur, plaquée au sol, dans le noir et elle appelle à l’aide, cinq hommes sont en train de la violer et de l’éviscérer. Ses blessures seront si graves que Jyoti Singh, 23 ans, mourra 13 jours plus tard. Le médecin qui la prendra en charge à l’hôpital se dira ébahi qu’elle ait même pu survivre si longtemps –à l’intérieur de son corps, plus rien ne faisait sens, tout avait été détruit.
Ces images proviennent en réalité de caméras de vidéo-surveillance en activité ce soir-là –et sont issues d’un terrible nouveau documentaire, India’s Daughter, qui, à travers de longues interviews des coupables, de leurs familles, de la famille de Singh et de divers experts en droit ou en sociologie rassemble les pièces d’un remarquable tableau analysant non seulement ce crime, mais ses répercussions culturelles et judiciaires, conséquences dont ce film fait aujourd’hui partie inhérente.
J’ai l’impression que le pays vit toujours en 1950 dans sa façon de traiter les questions sociales que le mettent mal à l’aise
Le clair-obscur est saisissant: les coupables et leurs familles (et leurs fiers-à-bras d’avocats) disent sans la moindre ambiguïté que la place des femmes est à la maison, pas à baguenauder la nuit au cinéma en compagnie d’hommes qui ne sont pas de leur famille, comme le faisait Jyoti Singh le soir de son agression –leur misogynie a déjà été largement commentée dans les médias.
A l’inverse, la famille de Jyoti Singh explique comment elle a nourri ses ambitions –le père avait dit à sa fille qu’elle pouvait devenir juge, comme son propre frère, et paiera ses études de médecine pour qu’elle devienne kinésithérapeute. Jyoti Singh, comme l’explique une spécialiste de l’Asie du Sud, Myra MacDonald, était «une femme qui avait essayé d’échapper à sa classe». Le genre d’évolution féminine qui, dans une culture hiérarchique et patriarcale, n’est pas bien tolérée.
Mais même dans un tel contexte, l’Inde se sera démenée pour qu’on la considère non seulement comme un endroit où la violence envers les femmes est endémique et reste le plus souvent impunie, mais où la dénonciation de ces crimes devrait être interdite.
Au lendemain même de l’agression, de grandes manifestations pacifiques allaient rapidement dégénérer lorsque la police chargera la foule avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes. Un premier message, et un message clair, disant que l’expression d’un mécontentement face au gouvernement et à sa manière de s’occuper des violences sexuelles ne pouvait être tolérée. Que c’était une honte de vouloir montrer au monde la honte du pays. Une entreprise de silenciation qui ne faisait que commencer.
Un nombre extraordinairement élevé d’agressions
La diffusion d’India’s Daughter était initialement prévue sur BBC 4 pour le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, mais a été avancée de quatre jours après que les autorités indiennes ont décidé de l’interdire de programmation sur leur territoire, et ont même réussi à faire retirer le film de YouTube. YouTube était obligé d’obtempérer, car la plateforme doit se conformer aux lois locales –le film est néanmoins disponible sur le site de la BBC 4 (pour les internautes du Royaume-Uni).
«A mon avis, c’est très bête de la part de l’Inde de croire qu’ils peuvent arrêter la diffusion d’une vidéo à notre époque», affirme Bob Dietz, coordinateur pour l’Asie du Comité pour la protection des journalistes (CPJ).
«J’ai l’impression que le pays vit toujours en 1950 dans sa façon de traiter les questions sociales que le mettent mal à l’aise.»
Dans sa Constitution, l’Inde protège la liberté d’expression –mais pas quand elle menace l’ordre public, la sûreté de l’État, la décence ou encore la moralité.
«Il s’agit d’une politique profondément contradictoire, qui ne résout pas vraiment les problèmes sous-jacents, mais réussit, dans une certaine mesure, à étouffer le débat public.»
Un débat pourtant cruellement nécessaire dans un pays souffrant d’un nombre extraordinairement élevé de défigurations à l’acide, d’infanticides féminins et de femmes victimes de violences sexuelles.
Le ministère indien de l’Information et des médias a justifié son interdiction en affirmant que certaines scènes du film «semblent encourager et inciter à la violence envers les femmes». Mais Bob Dietz n’est pas dupe. Historiquement, l’Inde a souvent fait usage de la censure «afin tuer dans l’œuf d’éventuels troubles sociaux», explique-t-il.
Et comme pour rendre encore un peu plus abscons cet argument initial, le 4 mars, le ministère indien des Affaires domestiques faisait valoir une liste de raisons techniques supplémentaires à la censure de ce film, en affirmant notamment que son propos contrevenait aux accords passés entre l’équipe du film et les autorités pénitentiaires lors des interviews menées avec les auteurs des faits.
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C’est notamment pour avoir voulu projeter ce film à ses élèves que le professeur Sandeep Pandey a été licencié.
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