Deux employés d’un hôpital indien achetaient leur rein à des gens pauvres et le revendaient ensuite à des patients en attente de greffe
L’un des plus importants hôpitaux d’Inde a pratiqué des ablations de reins pour des greffes, croyant avoir affaire à des parents des patients, alors qu’il s’agissait en fait d’un trafic d’organes pour lequel cinq personnes ont été arrêtées, a annoncé l’hôpital Apollo à New Delhi samedi.
Parmi les cinq personnes arrêtées figuraient deux employés de cet hôpital chic de la capitale, assistants d’un néphrologue, qui trouvaient des gens pauvres prêts à vendre un rein pour 300.000 roupies (4.500 dollars), qu’ils revendaient ensuite au receveur de la greffe pour des sommes bien plus importantes.
Les criminels procuraient ensuite des faux papiers aux donneurs, pour faire croire qu’ils étaient apparentés aux receveurs.
Un manque chronique d’organes en Inde, particulièrement de reins étant donné le fort taux de diabète dans le pays, nourrit en permanence un trafic d’organes. Celui-ci est évidemment interdit, et en principe tout don d’organe d’un non membre de la famille doit être examiné et approuvé par une commission spéciale.
En Inde, plus de 2 000 personnes ont été contaminées par le virus du Sida suite à des transfusions sanguines pendant les derniers 17 derniers mois. Cette information officielle vient d’être rendue publique suite à la requête de militants et serait la conséquence du manque de moyens techniques pour tester tout le sang donné. Plus de 2 millions de personnes vivent déjà avec le Sida en Inde.
Une personne contracte le Sida par transfusion sanguine tous les deux jours à New Delhi. Voici l’une des conclusions effrayantes de ce rapport public, compilé grâce aux déclarations volontaires des victimes. Et donc inférieur à la réalité.
Selon la loi indienne, chaque unité de sang reçue doit être testée, mais ces examens coûtent cher et beaucoup d’hôpitaux du pays n’ont même pas les capacités techniques de les réaliser. Et quand ils le font, ils utilisent souvent un procédé qui ne détecte pas le virus, s’il a été contracté il y a moins de trois mois.
Les responsables publics avancent que ces chiffres ne sont pas si élevés, considérant que les banques de sang reçoivent des millions de dons chaque année. Mais ce n’est pas la première fois que cette contamination est dénoncée : l’année dernière, un rapport similaire avait révélé que 9 000 personnes avaient été infectées en 5 ans par transfusion sanguine.
En Inde, un total de 19 centrales thermiques outrepasseraient violer les limites définies en matière d’impact sur l’environnement, y compris concernant les équipements de contrôle de la pollution, a affirmé le Parlement du pays ce mardi 10 mai.
200 centrales thermiques au total dans le pays
Le ministre de l’Environnement Prakash Javadekar a ainsi déclaré que, selon le Central Pollution Control Board (CPCP), ou Commission de contrôle de la pollution centrale en français, 19 centrales thermiques ont été déclarées non conformes aux normes environnementales prescrites.
« Le BPLC a émis des directives aux centrales thermiques non conformes », a-t-il ajouté.
Selon les données recueillies, quatre de ces centrales sont dans l’Etat du Chhattisgarh (centre-est), trois dans l’Uttar Pradesh et le Jharkhand (nord) et deux dans le Bihar (nord-est) et le Bengale occidental (est).
L’Inde dispose de plus de 200 centrales thermiques, dont 116 environ à charbon.
En Inde, dans l’État de l’Andhra Pradesh, les équipes du Ministère de l’élevage ont confirmé l’épidémie de charbon signalée au début du mois de mai 2016 (nouvelle du 1er mai 2016).
Les échantillons de sol et d’animaux morts prélevés au cours de l’épidémie observée dans les comtés de Hukumpeta et Gangaraju Madugula, dans le district de Visakhapatnam, ont été confirmés positifs pour le charbon (ou anthrax) par le Laboratoire de diagnostic à Visakhapatnam et par l’Institut de recherche biologique vétérinaire à Hyderabad.
En Inde, le nombre de personnes qui se risquent à des opérations d’allongement des jambes augmente d’année en année. Dans ce pays, être grand est, selon la population, une condition sine qua non de réussite sociale et professionnelle. Pourtant, cette procédure est complexe, douloureuse et toujours non régulée dans le pays. Les conséquences à long terme peuvent aussi être désastreuses lorsque l’opération se déroule mal.
De plus en plus de jeunes indiens ont recours à la chirurgie car ils se trouvent trop petits
« C’est l’une des chirurgies les plus difficiles à réaliser, et les gens la font après seulement un ou deux mois de préparation, avec un chirurgien qui s’en sert sûrement pour s’entraîner. Il n’y a pas de formations, rien » déclare au Guardian, le docteur Amar Sarin qui réalise ce type d’opération depuis 5 ans. Beaucoup de professionnels qui exécutent eux-mêmes ce type de chirurgie avertissent des dangers des opérations et du manque de suivi médical.
Un moyen de grimper dans l’échelle sociale
Pourtant, à l’instar des autres chirurgies esthétiques ou orthopédiques, le nombre de patients croît régulièrement en Inde. Pour les Indiens, être petit est souvent perçu comme un fardeau, car ils considèrent avoir moins de chance de trouver un conjoint ou un travail. Komal, 24 ans, comme beaucoup d’autres jeunes, a eu recours à cette chirurgie qui lui a permis de gagner 8 centimètres. « Je suis bien plus sûre de moins maintenant. Je ne mesurais que 1 mètre 37, les gens avaient l’habitude de se moquer de moi et je n’arrivais pas à avoir de travail. Maintenant ma petite soeur le fait aussi » explique-t-elle, toujours au Guardian. Pour financer cette opération, ses parents avaient dû vendre leurs terres ancestrales.
Car, sans surprise, la procédure a un coût et celui-ci atteindrait parfois les 10.000 dollars. Néanmoins, cela reste quatre à cinq fois moins cher qu’en Europe ou aux États-Unis. Une raison qui pousse de plus en plus d’étrangers à venir s’allonger les jambes dans ce pays du sud de l’Asie. En effet, le docteur Sarin a révélé que les deux tiers des 300 patients qu’il a déjà traités ne venaient pas d’Inde. Pas vraiment une surprise quand on sait que l’industrie du tourisme médical est estimée à trois milliards de dollars dans le pays.
Un long processus pénible
Tout le processus lié à cette chirurgie, qui permet d’augmenter la taille jusqu’à 10 cm maximum, s’étend sur six à neuf mois. Les patients doivent alors rester assis jusqu’à ce qu’ils soient capables de remarcher. Une fois que la cicatrisation est complète, une seconde opération est nécessaire afin de retirer les anneaux fixés dans l’os. En somme, c’est un long parcours du combattant et qui n’est pas sans risque. « Nous ne recommandons pas aux patients d’avoir recours à cette opération, sauf dans des cas exceptionnels. Ces opérations ne sont pas monnaie courante et il y a un gros risque de complications« , concède le président de l’association d’orthopédie indienne, le docteur Sudhir Kapoor. Pis, mal effectuée, cette opération peut entraîner une paralysie à vie du patient.
Cela ne refroidit pas pour autant les volontaires qui sont parfois prêts à tout pour se faire opérer. « Nous essayons d’abord de les conseiller, mais certains patients ont déjà menacé de se suicider si je leur refusais l’opération. J’ai déjà dû appeler la police à deux reprises« , explique Amar Sarin avant toutefois de nuancer et avouer que cette transformation peut changer la vie d’une personne : « On peut à peine les reconnaître. Ça vaut le coup de voir à quel point leur confiance en eux grandit« .
Un chirurgien indien pratique des opérations à bas coût, sur le modèle du travail à la chaîne mis en place par le fordisme dans les usines. Sans risque pour les patients, le prix d’une opération est divisé par dix par rapport à un établissement occidental. Au total, 26 blocs opératoires fonctionnent dix heures par jour sans aucun temps mort. A tout moment, au moins cinq opérations à cœur ouvert sont pratiquées parallèlement.
Le fondateur de l’hôpital, le docteur Devi Shetty, est désormais à la tête du plus grand centre de cardiologie au monde. « Normalement, dans un service de chirurgie cardiaque, il y a deux ou trois opérations par jour. Voici notre liste pour aujourd’hui, il y a trente-deux opérations du cœur prévues », explique ce dernier.
Optimiser chaque geste
Pour réussir cette prouesse, Devi Shetty et son équipe de 29 chirurgiens ont inventé un système inédit d’opérations à la chaîne. Chaque infirmière ou médecin répète le même geste sur chaque patient avec un objectif : l’optimisation. L’anesthésiste suit la même logique. Elle surveille jusqu’à quatre opérations en même temps à travers des fenêtres. Les blocs opératoires sont en enfilade.
Le taux de mortalité est aussi faible que dans les meilleurs établissements occidentaux. Une opération coûte environ 2 000 euros, soit dix à quinze fois moins cher qu’en France. Les patients afflux de toute l’Inde et même des pays voisins.
J’ai grandi ici. J’ai commencé à travailler la terre à 14 ans…Je n’ai jamais vu cela. L’eau se cache de plus en plus profondément… Quand l’été arrivera, nous allons mourir de soif.
Nous sommes dans l’Etat du Madhya Pradesh au centre de l’Inde et vous venez d’entendre un agriculteur de 62 ans qui comme des centaines de milliers d’autres fait face à une sécheresse qui dure depuis maintenant deux ans. Cette sécheresse devient dramatique, surtout que seulement la moitié des terres sont irriguées en Inde. Le gouvernement central vient d’annoncer une aide de près de 700 millions d’euros pour indemniser les paysans et de construire des infrastructures supplémentaires dans les campagnes de 6 des grands Etats du pays car le temps presse. Un reportage sur place de Sébastien Farcis.
Regardez … ce puits, cela fait depuis 4 ans qu’il n’a pas été rempli. Il y en a entre 50 et 100 comme celui-là sur des kilomètres à la ronde, et ils sont quasiment tous vides. Nous avons creusé pour chercher de l’eau. Mais même à 60 mètres de profondeur nous n’avons rien trouvé…
Une trentaine d’hommes sont rassemblés, les bras ballants et la mine grave, près de ce puits du village de Kalautra. Tout autour d’eux, des hectares de terre sont laissées en jachère par manque d’eau. La mousson qui alimente habituellement les puits, entre juillet et septembre, n’a engendré qu’environ 400 mm de précipitations dans la région, soit trois fois moins que la normale. Et c’est la deuxième année consécutive que la pluie manque à l’appel. Du coup, les carences deviennent importantes, explique ce villageois.
La sécheresse, je mangeais 4 galettes par jour, maintenant je ne peux en manger plus qu’une. Et il n’y a plus d’électricité dans le village car plus personne ne peut payer…
Les indemnisations ne seront pas versées avant plusieurs mois et ces paysans ne sont pas sûrs de les toucher, comme l’explique Promot Khare, le coordinateur de MPANM, une association d’aide aux paysans.
Le gouvernement doit réaliser un nouveau sondage pour identifier ceux qui bénéficieront de l’aide, car ce sont souvent les grands propriétaires terriens qui accaparent la majorité. Un autre problème est que ces indemnités ne sont jamais à la hauteur des pertes et que les travailleurs sans terre, eux, ne reçoivent rien.
L’indemnité de 273 millions accordée pour le Madhya Pradesh ne devrait couvrir qu’un cinquième des pertes des agriculteurs. A ceci s’ajoute le risque qu’une partie de cet argent soit détournée par des intermédiaires corrompus.
5,5 millions de personnes décèdent prématurément dans le monde chaque année à cause de la pollution.
Les populations des pays émergents sont les plus touchées. 55 % des gens qui succombent sont originaires de Chine et de l’Inde.
Le problème a fait environ 1,6 million de morts en Chine et 1,5 million en Inde en 2013.
La seule combustion extérieure du charbon aurait tué 366 000 personnes en Chine en 2013.
Ce constat est le résultat des recherches effectuées par le professeur Michael Brauer et ses collègues de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) en collaboration avec des chercheurs américains, chinois et indiens.
Le professeur Brauer précise que la pollution atmosphérique est la quatrième cause mondiale de décès en importance, et de loin la plus importante menace environnementale pour la santé.
Les centrales énergétiques, les usines, les émissions des véhicules et la combustion du charbon et du bois relâchent toutes dans l’atmosphère des particules microscopiques qui menacent la santé.
Si rien n’est fait pour combattre le problème, le nombre de décès prématurés continuera à augmenter pendant vingt ans.
L’étude a été présentée à Washington, lors de l’assemblée annuelle de l’Association américaine pour l’avancement de la science (AAAS).
L’Inde, devenu le deuxième marché du groupe à égalité avec la Chine, a connu une croissance de 14% tirée par la ventes des whiskies indiens dont Pernod Ricard a vendu «40 millions de caisses sur les 12 derniers mois» dans le sous-continent, a assuré M. Bogaert.
L’ancien dirigeant de Monsanto a déclaré que la compagnie avait l’habitude de fournir de fausses données scientifiques aux organismes de réglementation du gouvernement en vue d’obtenir les autorisations de commercialisation pour ses produits en Inde.
L’herbicide Monsanto à pulvériser sur les cultures.
Le débat sur la variété d’aubergine génétiquement modifié continue à être chaud. Tiruvadi Jagadisan, l’ancien directeur général de Monsanto en Inde, est le dernier à rejoindre les critiques de l’aubergine Bt, mais c’est peut-être le premier de cette industrie à le faire de l’intérieur-même de celle-ci. Samedi, lors de la consultation publique tenue à Bangalore, Jagadisan, qui a travaillé avec Monsanto pendant près de deux décennies, dont huit ans en tant que directeur général des opérations en Inde, s’est exprimé contre la nouvelle variété.
Lundi, il a appuyé en disant que la société « avait l’habitude produire de fausses données scientifiques » aux organismes de réglementation du gouvernement afin d’obtenir les autorisations de commercialisation pour ses produits en Inde.
L’ancien patron de Monsanto a déclaré que les agences réglementaires gouvernementales avec lesquelles la société avait l’habitude de traiter dans les années 1980 dépendaient tout simplement des données fournies par la société pour donner l’approbation à des herbicides.
« Le Conseil central pour les Insecticides était censé donner ces autorisations sur la base de données locales et spécifiques aux cultures de l’Inde. Mais il a simplement accepté des données étrangères fournies par Monsanto. Ils n’avaient même pas un tube à essai pour valider les données et, parfois, les données proprement dites ont été truquées », a déclaré Jagadisan.
« Je me suis retiré de la société que j’ai senti que Monsanto, firme étatsunienne, exploitait notre pays », dit Jagadisan, âgé de 84, depuis son domicile à Bangalore.
« À cette époque, Monsanto entrait dans l’industrie des semences et j’ai eu l’information qu’un« gène terminateur » devait être incorporé dans les graines fournies par l’entreprise. Cela signifie que l’agriculteur devait racheter de nouvelles graines à Monsanto à grand prix à chaque fois qu’il plantait sa culture », a-t-il dit.
Jagadisan déclara que la société mère a aussi repris la parole donnée à Vasant Sathe, le ministre pour les produits chimiques et les engrais, au sujet de la création d’une unité de fabrication en collaboration avec Hindustan Insecticides pour l’herbicide butachlor.
« Les négociations ont duré plus d’un an et, en attendant, Monsanto a importé et vendu de grandes quantités de produits et a fait d’énormes profits » dit-il.
Interrogé sur les allégations de Jagadisan, un porte-parole de Monsanto a dit: « Nous avons pleinement confiance dans le système indien de réglementation, qui dispose de ses contrôles et a mis en place les mesures pour assurer l’exactitude et l’authenticité des données qui lui sont fournies. » À propos de l’approbation des cultures génétiquement modifiées, le porte-parole a déclaré que le processus de réglementation est strict et que
« aucune culture biotechnologique n’est autorisé sur le marché avant d’avoir subi des évaluations approfondies et rigides en ce qui concerne la sécurité de la culture, suivant de strict protocoles scientifiques. »