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Le fonds Aion Capital Partners se serait positionné en vue du rachat des actifs de Lafarge en Inde, croit savoir le quotidien ‘Mint’, sur la foi de deux bonnes sources. L’un des deux informateurs a précisé que les prétendants sont nombreux, des petits acteurs du secteur aux grands groupes de capital-investissement. La publication avait déjà révélé il y a quelques jours que Blackstone, CRH et JSW Cement étaient sur les rangs. Son homologue ‘Economic Times’ a quant à lui souligné la semaine dernière l’intérêt du milliardaire Ajay Piramal pour les actifs mis en vente.
LafargeHolcim avait initialement prévu de vendre une partie de son périmètre représentant 5,1 millions de tonnes de ciment, mais l’opération n’avait pas abouti à cause de questions réglementaires sur le transfert des droits miniers captifs. Aussi le groupe a-t-il décidé de vendre la totalité de Lafarge India, soit une capacité de 11 millions de tonnes de ciment par an, pour se recentrer sur ses autres filiales locales ACC et Ambuja (63 millions de tonnes).
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Le cimentier Lafargeholcim a annoncé jeudi étudier la cession de sa participation dans Lafarge India, au lieu de la vente de certains actifs de sa filiale indienne à Birla Corporation Limited (BCL). Les autorités indiennes de la concurrence ont demandé au groupe franco-suisse de proposer une solution alternative.
Le groupe a cessé ses discussions avec BCL pour la vente annoncée des cimenteries de Jojobera et Sonadih, dans l’Est de l’Inde. Ce projet prévoyait la cession à BCL d’une capacité de 5,1 mio de tonnes par Lafarge India, mais l’opération nécessitait notamment l’approbation de la Commission de la Concurrence indienne (CCI).
LafargeHolcim s’est vu dans l’obligation de proposer un remède alternatif à la CCI pour être en conformité avec sa décision.
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Ces deux actifs appartenaient à Lafarge et représentent une capacité de production de 5 millions de tonnes par an, qui portera à 15 millions de tonnes annuelles l’appareil de production de Birla. Ils sont cédés pour une valeur d’entreprise de 50 milliards de roupies indiennes (765 millions de dollars), soit nettement moins que le milliard de dollars sur lequel spéculait le marché, mais cela diminuera tout de même significativement la dette du nouveau groupe suisse.
Cette cession ne réduit guère les positions de LafargeHolcim en Inde, puisqu’il y possède une capacité de production de 68 millions de tonnes, en bonne partie logée dans les deux filiales locales d’Holcim, ACC et Ambuja.
Incertitudes
Si les grands se sont finalement inclinés devant Birla, il y a tout de même une raison. Selon les médias indiens, les CRH et autres Blackstone se seraient inquiétés des incertitudes pesant sur l’approvisionnement de ces cimenteries en matières premières. LafargeHolcim possède des carrières et Birla aurait conditionné l’achat à l’obtention, in fine, de ces droits miniers sans lesquels les actifs n’auraient plus grande valeur…
Mais de nombreuses incertitudes juridiques entourent cet aspect de l’accord car il n’y a pas eu, à ce stade, de cession formelle des carrières. Elle dépend d’un feu vert des autorités indiennes et n’a pas été effectuée du fait de l’amendement en début d’année de la loi indienne sur les actifs miniers. Sur place, LafargeHolcim serait confiant dans le soutien de l’Etat à la cession des carrières concernées, puisque c’est l’antitrust indien lui-même qui l’a exigée dans le cadre de la fusion.