Comité de Soutien à la Révolution en Inde


La France fournit des sous-marins à l’Inde pour favoriser la guerre et récupérer la plus-value arrachée aux travailleurs du pays! by csrinde1

Le programme des Scorpène indiens remis sur les rails

En marge de la visite officielle en Inde du président Sarkozy, Patrick Boissier, président de DCNS, s’est rendu aux chantiers Mazagon Dock Limited. C’est là, près de Bombay, que sont réalisés en transfert de technologie les sous-marins du type Scorpène, commandés fin 2005. Ces derniers mois, des inquiétudes étaient apparues quant à la capacité de MDL à réaliser ces bâtiments hautement complexes. Si Patrick Boissier a reconnu que les chantiers avaient souffert d’une perte de savoir-faire et d’un manque de mise à niveau industrielle liés à une longue période sans sous-marin à construire, le président du groupe français a manifesté sa confiance dans MDL pour mener le programme à son terme. En étroite collaboration avec DCNS, le chantier et les autorités indiennes auraient mis en place les plans d’action nécessaires pour que la construction et l’achèvement des sous-marins se déroulent dans les meilleures conditions possibles. Mazagon Dock a, ainsi, remis son outil industriel à niveau et recouvre progressivement, avec l’assistance technique française, les compétences nécessaires à la réalisation des bâtiments. 

Terminer les sous-marins d’ici 2018

« Jusqu’ici, MDL a réalisé les coques du premier et du second sous-marin, tandis que les troisième et quatrième progressent vite. Le transfert de technologie nous a immensément aidés dans l’acquisition de savoir-faire pour la fabrication de coques pressurisées. Je suis certain que la phase d’intégration et d’achèvement se passera bien également. Les équipes de MDL sont fortement motivées et nos partenaires aussi », a déclaré le vice-amiral indien Malhi. Le premier des six sous-marins commandés par l’Inde, devant initialement être livré en 2012, est donc bien avancé au niveau de la coque. Mais il reste à intégrer les équipements et le système de combat, une partie délicate. Compte tenu des difficultés originelles rencontrées pour la mise en route du chantier et sa montée en puissance, l’admission au service actif du bâtiment connaîtra sans doute plusieurs années de retard. Chez DCNS, on n’avance aucune date concernant son achèvement. En revanche, le groupe se fixe pour objectif de profiter du retour d’expérience sur la tête de série et des améliorations mises en oeuvre pour parvenir à livrer à la marine indienne tous ses bâtiments d’ici 2018, c’est-à-dire sensiblement dans les temps prévus à l’origine.
Il convient de noter que ce programme comporte un transfert de technologie très important, l’objectif étant de permettre aux Indiens de pouvoir réaliser, dans leurs propres chantiers, des sous-marins modernes et dotés de technologies complexes. Ainsi, si les établissements français de DCNS, notamment Cherbourg, ont assez largement travaillé sur la première unité, l’industrie locale monte progressivement en puissance sur les bâtiments suivants, y compris au niveau des équipements. « Nous conduisons aujourd’hui un profond transfert de technologie pour le premier sous-marin. Ce transfert de technologie permettra à MDL de produire les sous-marins à une allure rapide et d’avoir l’autonomie nécessaire pour leur maintenance. Nous espérons avoir une contribution significative à travers notre expérience globale et notre expertise au profit de MDL et, plus généralement, des sociétés indiennes », a expliqué Patrick Boissier, rappelant que l’Inde était un « marché stratégique » pour DCNS.

Un AIP proposé à partir du cinquième

Dérivés des sous-marins construits pour le Chili et la Malaisie, les Scorpène indiens mesureront 67 mètres de long pour un déplacement d’environ 1700 tonnes en plongée. Armés par un équipage réduit, composé d’une trentaine de marins seulement, ils disposeront de 6 tubes de 533mm. L’armement comprendra jusqu’à 18 torpilles lourdes et missiles antinavire Exocet SM39. Pour l’heure, les unités indiennes sont dotées d’une propulsion diesel-électrique, avec des moteurs fournis par MAN. DCNS a, toutefois, proposé à la marine indienne d’adopter un système de propulsion anaérobie (AIP) à partir du cinquième sous-marin. Ce système fonctionnant en circuit fermé permet d’augmenter considérablement l’autonomie en plongée des sous-marins conventionnels. Aujourd’hui opérationnel, le Module d’Energie Sous-Marine Anaérobie (MESMA) fonctionne suivant le même principe que la propulsion nucléaire, la source chaude étant remplacée, sur Scorpène, par du gasoil (servant en même temps aux moteurs diesels). Dans ce schéma, la combustion du carburant crée des gaz qui vont céder leurs calories à de l’eau. Celle-ci se transforme en vapeur, qui va se détendre dans la turbine, qui fait elle-même tourner les alternateurs. Les Scorpène indiens en seront-ils dotés ? Aucune décision n’aurait été prise pour le moment.

En lice pour six bâtiments supplémentaires

Après avoir décroché le premier volet du programme de renouvellement de la flotte sous-marine indienne, DCNS se positionne auprès des autorités de New Delhi pour obtenir la commande de six sous-marins supplémentaires. C’est le fameux « Batch 2 » du programme, qui fait l’objet d’un nouvel appel d’offres international. Le groupe français, qui propose le Scorpène avec un AIP, fait face à la concurrence de plusieurs pays, à commencer par la Russie. Moscou, qui entretien des relations historiques avec l’Inde en matière de défense, est également bien placée. La marine indienne dispose en effet de 10 sous-marins du type Kilo et va recevoir de son homologue russe le sous-marin nucléaire d’attaque Nerpa. Dans le cadre du Batch 2, la Russie propose à l’Inde des sous-marins du type Amur, version export du nouveau Lada conçu pour succéder au Kilo. Le président russe Dimitri Medvede, abordera sans doute le sujet avec les autorités indiennes lors de sa prochaine visite, prévue le 21 décembre.
En dehors des chantiers russes, les Français feraient également faire face à la concurrence allemande (type 214) et espagnole (S-80).

Source: Mer et marine


La BNP finance des réacteurs nucléaires sur des failles sismiques by csrinde1
En lien avec l’article précédent.
Greenpeace dénonce l’implication de la BNP dans des projets nucléaires en Inde

(AFP) – 6 déc. 2010

PARIS — Des militants de Greenpeace ont accroché lundi matin deux banderoles avec le slogan « BNP : stop aux investissements radioactifs », sur le siège de la BNP à Paris pour dénoncer son implication dans le financement de projets nucléaires sur une faille sismique en Inde.

« C’est très compliqué d’évaluer un risque nucléaire, d’autant qu’aucune centrale nucléaire n’a jamais connu de tremblement de terre d’une magnitude de 7, comme cela pourrait être le cas sur la zone où doivent être construits les deux réacteurs EPR français en Inde », a expliqué à l’AFP Sophia Majnoni, chargée de campagne nucléaire de Greenpeace.

Les militants ont ainsi déployé deux maquettes de ces réacteurs sur une faille sismique devant l’immeuble de la banque. Cette dernière participera en partie au projet de 7 milliards d’euros dont les accords-cadre viennent d’être signés lors de la visite du président Nicolas Sarkozy en Inde.

Le projet devrait voir le jour dans la région de Jaïtapur dans l’Etat du Maharahstra (ouest) où près de 10.000 personnes ont manisfesté samedi dernier, selon Greenpeace, et ont refusé « les compensations dérisoires que l’Etat voulait leur verser pour s’approprier leurs terres ».

« La BNP, première banque au monde à soutenir l’industrie nucléaire en finançant des projets dangereux, doit faire toute la transparence sur l’usage de l’argent de ses clients », a ajouté Sophia Majnoni. Elle a rappelé que cette banque était également impliquée dans un projet nucléaire au Brésil, où elle « étudie le financement d’un réacteur nucléaire répondant aux standards de sécurité pré-Tchernobyl ».

Source: AFP via google



Manifestation en Inde contre un projet du trust français Areva by csrinde1

Cet article date de la visite de Sarkozy en Inde (début décembre 2010).

Inde: manifestation d’opposants sur le site choisi pour un projet d’EPR

BOMBAY (Inde) – Des milliers de manifestants, selon l’association Greenpeace, se sont rassemblés samedi sur le site choisi pour un projet de construction en Inde de plusieurs réacteurs EPR du géant français du nucléaire Areva, au premier jour de la visite du président Sarkozy.

Des dizaines de manifestants ont été arrêtés et emmenés dans des fourgons de police, selon l’agence Press Trust of India (PTI), qui cite une source policière sous couvert d’anonymat. Parmi les personnes interpellées, figurent des leaders de la contestation du projet, selon PTI.

Selon le responsable du secteur de l’énergie chez Greenpeace, Lauri Myllyvirta, au moins 10.000 personnes se sont rassemblées pour protester contre la construction des réacteurs à Jaïtapur, dans l’Etat du Maharahstra (ouest), en présence d’un fort dispositif policier.

L’Inde a donné fin novembre son feu vert sur l’aspect environnemental du projet mais aucun accord définitif n’a encore été signé. Pour l’heure, seul un protocole d’accord conclu en février 2009 a été signé pour la construction de 2 à 6 EPR, de 1.650 mégawatts chacun.

Lors de la visite de Nicolas Sarkozy, un accord cadre pourrait être signé pour la construction de deux premiers réacteurs entre Areva et la société publique NPCIL (Nuclear Power Corporation of India Limited).

Selon NPCIL, le premier réacteur, d’un coût estimé à 4 à 6 milliards d’euros, pourrait être mis en service à l’horizon 2017-18.

Parmi les manifestants, figuraient des pêcheurs et des paysans accompagnés de leurs familles qui devront déménager pour laisser la place à la construction des réacteurs. Ils ont rejeté des offres de compensations financières.

Ces habitants craignent de voir leur pêche contaminée et de perdre leurs terres agricoles.

L’assurance des autorités selon laquelle le projet devrait transformer l’économie locale et créer de nouveaux emplois a été accueillie avec beaucoup de scepticisme parmi la population locale.

« Les gens veulent juste avoir leur propre terre et avoir la sécurité de leurs revenus et de leur mode de vie », a estimé Lauri Myllyvirta. « Ils sont très inquiets concernant les risques de radiation et l’existence ou non d’un centre de gestion des déchets sur le site ».

Source: http://www.romandie.com/infos/news2/101204091947.fbmudv3v.asp